Discurso do Diretor do Escritório da OIT para África Ocidental , Dramane Haidara
Assinatura do Projecto Form@Empresa – Formalização, Desenvolvimento de Empresas e Trabalho Decente”
Son Excellence M. le Vice Premier Ministre,
Son Excellence M. le Ministre de la Coopération et de l’Action Humanitaire,
Mme. la Secrétaire d’Etat de l’Inclusion Sociale,
Mme. l’Ambassadeur du Luxembourg au Portugal,
Mme. l’Ambassadeur de Cabo Verde au Luxembourg,
M. le Coordinateur Résident du SNU ad intérim,
M. le Directeur de la Coopération au Développement et de l’Action Humanitaire,
Membres du Corps diplomatique,
Représentants des Organisation des travailleurs et des employeurs,
Cadres de l’administration,
Chers amis de la presse,
Tout protocole observé en vos rangs, titres et qualités
C’est un immense plaisir pour moi d’être ici avec vous aujourd’hui dans le cadre de la signature du nouvel accord de coopération entre l’OIT et le Grand-Duché du Luxembourg au profit des mandants tripartites capverdiens.
Aujourd’hui c’est le lieu de saluer cette coopération, mais aussi de rappeler que le Luxembourg est un partenaire de longue date de la promotion du travail décent et il est membre de l'OIT depuis 1920.
Au Cabo Verde, depuis le premier Programme Indicatif de Coopération, le Luxembourg et l’OIT ont travaillé main dans la main avec le Gouvernement et ses Partenaires Sociaux avec l’unique objectif de faire progresser l’Agenda du Travail Décent. Un travail qui s’est traduit par des résultats tangibles et des avancés remarquables en termes d’employabilité et emploi des jeunes.
Permettez-moi donc de dire qu’on célèbre aujourd’hui un nouveau début, encadré dans une approche de continuité et de confiance réciproque.
M. le Vice Premier Ministre,
M le Ministre,
Honorables invités,
Mesdames et messieurs,
La problématique des déficits de travail décent reste une préoccupation majeure au niveau mondial. Placée au cœur des priorités des politiques nationales, de la société civile et des partenaires au développement, la question de l’accès à des opportunités d’emploi productif, particulièrement pour les jeunes, a poussé les acteurs à proposer de nouvelles réponses, notamment face au sous-emploi et à la précarité.
Comme nous le savons tous, l'économie informelle n'est pas un phénomène marginal. Plus de 60 pour cent de l’emploi dans le monde est dans l'économie informelle. En Afrique, l'emploi informel représente plus de 85% de l’emploi total. Cela signifie que, si nous nous en tenons aux chiffres, nous pourrions dire que c’est la formalité qui est devenue un phénomène marginal dans le continent.
Ainsi, la crise de la COVID-19 a mis une fois de plus en lumière les défis liés à l’économie informelle et les vulnérabilités des millions de personnes qui y gagnent leur vie. Elle rappelle également la nécessité cruciale de faire de la formalisation de l’économie formelle un domaine prioritaire dans les programmes politiques nationaux.
Comme dans beaucoup de pays dans le continent africain, l’incapacité du marché du travail formel à fournir des emplois, conduit la majorité de la population active du Cabo Verde à rechercher des opportunités dans le secteur informel, où les déficits de travail décent sont les plus évidents.
Cette crise appelle à l’action, à une intensification et une accélération des efforts et des démarches déjà engagées au Cabo Verde sur le chemin de la formalisation.
Or, rien de tout cela ne se produira tout seul. Sans une action décisive, sans l’effort concerté de toutes les parties prenantes (gouvernement, employeurs, travailleurs, organisations de l’économie informelle, communauté internationale), nous nous dirigerons vers un monde où les inégalités et les incertitudes seront croissantes et les déficits de travail décent s’aggraveront.
Depuis des décennies, l’OIT travaille sur la question de l’économie informelle, ce qui l’a amenée, en 2015, à adopter, par l’intermédiaire de la Conférence internationale du travail, la Recommandation N° 204 concernant la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle. Cette recommandation est non seulement la première norme internationale exclusivement axée sur l’économie informelle en général et le secteur informel dans sa particularité, mais elle sert également de guide aux États membres de l’OIT sur les modalités les plus efficaces de formalisation.
M. le Vice Premier Ministre,
M le Ministre,
Honorables invités,
Mesdames et messieurs,
Le programme que nous lançons ensemble aujourd’hui a pour objectif de contribuer à la promotion du travail décent au Cabo Verde, par la mise en œuvre d’une série de mesures d'appui à la formalisation, au développement des micros, petites et moyennes entreprises, et d’appui à l’action des mandants tripartites capverdiens autour des principaux enjeux du travail décent.
Le programme, que nous appelons avec l’acronyme FORMEMPRESA, tirera parti du capital d’expériences et de bonnes pratiques de l’OIT en matière de formalisation d’entreprises et de leurs travailleurs et il mettra à profit l’approche holistique promu par la Recommandation N° 204, qui intègre à la fois la mise en place de réformes économiques et des mesures incitatives comme l’accès à la protection sociale, à des conditions de travail qui respectent l’individu et qui favorisent l’égalité de genre et des opportunités.
Cette initiative s’aligne parfaitement au Plan stratégique pour le développement durable, le PEDS, qui vise à promouvoir (je cite) "une croissance économique durable, inclusive et continue, le plein emploi productif et un travail décent pour tous".
Elle contribuera aussi à la réalisation des Objectifs 2030 pour le développement durable, notamment les ODD 1 et 8.
Et elle répondra enfin aux priorités et aux axes stratégiques du Programme national intégré pour l’accélération de la transition de l’économie informelle à l’économie formelle et de la Stratégie nationale de transition de l’économie informelle vers l’économie formelle.
Chers mandants tripartites,
Mesdames et Messieurs,
L’OIT vous réitère sa disponibilité de continuer à œuvrer à vos côtés dans le chemin vers l’objectif du travail décent pour tous. Notre Organisation, qui est la vôtre, reste convaincue que la transition de l’économie informelle vers le formel reste une des voies pour attendre cet idéal de société.
Sachez que, à travers le programme que nous lançons aujourd’hui, nous allons continuer à vous accompagner tout au long de ce chemin, avec des réponses à la fois immédiates et systémiques.
Je ne doute pas un instant qu’après les trois ans de mise en œuvre de cette importante initiative, nous aurons fait des grands pas en avant, posé des jalons solides et franchi des étapes ensemble sur ce long chemin de la Transformation de l’économie informelle et de la promotion du Travail Décent au Cabo Verde.
Muito obrigado !